Un Week-End Randonnée Culturel dans la Vallée des Merveilles !

Retour sur le Week-End Randonnée du 6 et 7 septembre :   Samedi 6 septembre, 8h15, Nice – Andy, Clarisse, Claire, Hélène, Jean Philippe, Philippe et Yacine s’en vont direction [...]
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    Retour sur le Week-End Randonnée du 6 et 7 septembre :

     

    Samedi 6 septembre, 8h15, Nice – Andy, Clarisse, Claire, Hélène, Jean Philippe, Philippe et Yacine s’en vont direction Castérino, où nous retrouvons Carole et Virginie, et bien sur Nicolas, notre accompagnateur en montagne pour tout le week-end. Le sourire aux lèvres, il lance son fameux « Ça va ou bien ? » qui deviendra le refrain de ces deux jours.

     

    Le chemin s’élance doucement. Déjà, les conversations fusent et les anecdotes s’échangent. Nicolas attire notre attention sur une petite plante au bord du sentier : la carline acaule. Ses fleurs, nous dit-il, se ferment dès que l’humidité monte. Un baromètre naturel, précieux compagnon des montagnards.

     

    Un cri aigu résonne bientôt entre les rochers : une marmotte. Puis deux, trois… certaines se laissent observer longuement, dressées sur leurs pattes, guetteuses. Plus haut, ce sont des chamois qui se dessinent sur une crête. Le groupe retient son souffle : un petit chamois s’avance timidement, suivi de près par son parent. Instant suspendu.

     

    Le sentier serpente, les haltes se multiplient. Nicolas, malicieux, nous glisse une histoire étrange : celle du calmar des broussailles. Nul ne l’a jamais vu vraiment, mais certains affirment entendre son cri bien à lui. Toute la troupe promet de rester aux aguets.

     

    À l’heure du déjeuner, nous nous installons dans un pré. Les sacs s’ouvrent, les mets circulent, le rire s’invite. C’est l’esprit même de la randonnée : marcher, observer, partager.

     

    En fin d’après-midi, la silhouette du Refuge de Fontanalbe se dessine à 2018 m d’altitude. Avant d’y entrer, Nicolas nous raconte un conte ancien : un petit diable qui voulait rejoindre les cieux grimpa le long d’un églantier. Mais Dieu, d’un souffle puissant, fit plier ses branches et retomber ses épines. Depuis ce jour, dit-on, les épines de l’églantier restent orientées vers le bas.

     

    Après un dîner généreux et réconfortant, Nicolas propose une sortie nocturne. Les lampes s’éteignent, les oreilles s’ouvrent : bruissements dans les herbes, cris lointains… Peut-être le passage d’un renard, ou la rumeur du fameux calmar des broussailles ? La nuit garde son mystère.

     

    Le lendemain matin, le refuge s’éveille doucement. Le café fume, le miel maison de Nicolas régale les tartines. À 8h30, le groupe est prêt à repartir.

     

    La marche reprend vers la Vallée des Merveilles, haut lieu d’art rupestre européen. Sur les dalles de pierre, les gravures se dévoilent :

    – des corniformes, silhouettes géométriques de bovins ;

    – des armes – poignards, hallebardes, haches, témoins de gestes anciens ;

    – des figures géométriques – cercles, rayons, quadrillages, peut-être des champs, peut-être des astres ;

    – et plus rares, des figures humaines schématiques, comme le fameux « Sorcier » ou le « Chef de tribu ».

     

    Ces marques silencieuses, tracées il y a près de 4 000 ans, nous ramènent à l’essentiel : l’homme, la nature, et le désir de laisser une trace.

     

    Mais ces vestiges de l’histoire, soumis à des restrictions, mesures de protection pour les préserver, n’aurait put être appréciées par notre groupe curieux sans la profonde attention de Nicolas.

    Ne pouvant toucher les gravures pour ne pas les abîmer, notre fervent guide avait concocté des reproductions en relief de ces marques historique à l’aide de silicone sur des petites planches en cartons pour que les personnes déficientes visuelles puissent comprendre et se représenter chaque détail de cette journée…

     

    Vers midi, nous partageons un pique-nique concocté par le refuge. Les marmottes sifflent à nouveau, comme pour nous saluer. L’air est vif, les rires chauds.

     

    À 17h, retour aux voitures. Les jambes sont lourdes, mais les cœurs légers.

     

    Deux jours de marche, de contes, de rires et d’émerveillement.

    Un grand merci au Parc National du Mercantour pour leur soutien et leur participation à ce week-end exceptionnel !

    Merci à Nicolas, qui nous a guidé et accompagné tout au long de ces deux jours avec beaucoup d’attention et d’humanité, une ressource de connaissances exceptionnelles et un humour léger et frais !

     

    À très vite, sur d’autres sentiers…

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